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Une démocratie réelle - France en commun

Revenir à l'esprit des institutions de 1793 : Nation, Département, Commune

On prend souvent le sujet du côté de la plaisanterie et de l'ironie. Parfois (à droite), en critiquant l'Etat pour ses fonctionnaires couteux et bureaucrates, et pour son coût en matière d'impôts. A gauche on galège beaucoup sur le "mille-feuilles administratif". C'est vrai que c'est complexe, mais la complexité de l'organisation de tout corps social fonctionnant bien, est inévitable. La complexité n'empêche pas la transparence, avec l'association des citoyens, l'instruction civique, et les outils informatifs digitaux actuels. On doit déjà éliminer les feuilles malfaisantes et/ou inutiles, tout le monde y verra plus clair. L'Union Européenne est la malfaisance à tous points de vue. Syndicat du Capital, elle s'est construite par l'alliance des Nostalgiques de l'Europe Allemande voulues par les Nazis, et les sociaux-démocrates idéalistes et moralistes (terme de Lordon : la misère du moralisme, c'est qu'il n'y a pas de peuple européen et que dire aux citoyens des 27 : "aimez-vous les uns les autres et faites un peuple", ça ne marchera jamais). De cette absence de peuple, découle une totale absence de démocratie, et les Capitalistes ont toutes leurs aises pour faire mettre au point par les dirigeants à leurs bottes, une idéologie et des règles de fonctionnement conformes à leurs seuls intérêts. Les Nations, coiffées par ce "machin", n'ont plus aucune latitude, aucune liberté d'action (et c'est allé en s'aggravant avec la multiplication des "traités", et avec la prétention des europhiles que le droit européen est supérieur aux droits nationaux (cf. Pologne). Les communistes se sont prononcés contre le traité de Maastricht, et en ce qui concerne le TCE en 2005, le peuple consulté par Référendum l'a refusé à 55% de majorité. Hélas, Sarkozy, avec la bienveillance des socialistes, et d'une partie des nôtres, lui a mis un autre nom, et l'a fait adopter en 2008 par le Congrès, à Versailles, sous l'appellation de traité de Lisbonne, (sans doute le pire de tous). Deuxième feuille à retirer : La Région. Cette "collectivité territoriale" n'existe que depuis la loi de Décentralisation de 1982. Auparavant on ne vivait pas plus mal pourtant sans "Région". Tous les partis, y compris le nôtre, n'ont rien dit contre les Régions, parce que déjà dans l'avant prise du pouvoir par Mitterrand, le PCF et le PS collaboraient déjà dans des instances informelles de niveau pluri départemental, liée à l'instauration d'un organe de coordination : l'Etablissement Public Régional (simple organe consultatif composé des directeurs départementaux des différents ministères, coordonné par le préfet du département de l'Aire Métropolitaine qui avait été créée par le Ministère du Plan et la DATAR, pour faire équilibre en province, au développement démentiel de Paris). Des grandes Villes partout en France, tout le monde était évidemment pour ! (Le niveau de service aux habitants ne pouvait qu'en être renforcé.) Pourtant, ce n'était nullement une nécessité de leur dessiner un royaume autour, qu'on appellerait Région. Le PS et bien entendu une de ses têtes (Pierre Mauroy) voulaient pourtant cela : Mauroy a ainsi été Maire de Lille et le premier président de la Région Pas-de-Calais ! Aucun des partis de l'époque n'a protesté, parce que sans doute, ça leur donnait plus de postes électifs à occuper donc plus d'indemnités d'élus à encaisser. NB : Il ne faut pas perdre de vue que les Régions, étaient simultanément voulues par l'Eurocratie social-démocrate dominée par l'Allemagne et ses Landers, la Belgique et ses 3 provinces, l'Italie et les anciens royaumes unifiée par Garibaldi : la volonté de l'Europe à 6 était déjà de généraliser ce modèle. (Au détriment des pouvoirs nationaux, coincés entre la Commission Européenne et les Régions, mais nul ne l'avouait). Le 21ème siècle l'a vu arriver en France, avec la loi NOTRe qui pour "simplifier", a créé des "grandes régions" (qui de ce fait sont passées de 25 à 13) et dont la répartition des compétences avec les Départements, les communes et l'Etat est toujours aussi stupide. La seule fonction des Régions semble-t-il en 2022, est de fournir les élections présidentielles en candidats formés (Pécresse, Bertrand, Wauquiez un moment). La loi NOTRe porte aussi une autre invention antidémocratique extrême : les "Métropoles". L'intercommunalité (organisation de plusieurs communes pour régler ensemble des problèmes qui leur sont communs), est évidemment une bonne chose, à la condition que ce soit sous le régime du volontariat. L'idéal, à mon sens est toutefois la fusion de communes, qui notamment a permis dans le Nord, de Faire apparaitre une Ville Nouvelle (Villeneuve d'Ascq), pratiquement de même taille que ses 3 voisines (Lille, Roubaix, Tourcoing), gérée par un conseil municipal unique et démocratique, (issu de la fusion de Flers-Bourg, Ascq, et Anappes). Rien de tout ça dans les "Métropoles" (toutes se voulant, par hasard [?] "Européennes"). Il faut qu'elles soient de grande taille (1,5 millions d'habitants), elles sont nécessairement dotées d'exécutifs élus au suffrage indirect, toutes les communes ont l'obligation de se regrouper, sous le contrôle d'une commission ad-hoc, la CDCI, présidée par le Préfet. C'est la reconstitution obligatoire de la hiérarchie des, comtés, duchés, baronnies de l'ancien régime, que les sans-culottes avaient abolis. Avec le principe très libéral de la compétition de tous avec tous. Les communes doivent impérativement demeurer avec leurs institutions démocratiques, la cellule de base de la société française. L'Etat souverain (sans l'oeil du maitre européen, et avec celui des élus du peuple) doit, avec ses services centraux et extérieurs, définir la politique du pays et l'appliquer dans une grande partie des domaines touchant à la vie de l'ensemble du pays. Qu'entre les communes et l'Etat s'intercale un niveau, doté de la compétence générale et relié tant à l'Etat qu'aux communes, essentiel dans la proximité avec les habitants (le Département) serait une organisation bien plus efficace que ce à quoi les réformes institutionnelles d'après 1945, nous ont conduits.

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