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L’École en commun - France en commun

Révolutionner le système.

Pour la maternelle, pas d'évolution notable. Le principal problème de la maternelle reste les classes surchargées et le taux d'encadrement (le plus mauvais de tous les niveaux scolaires !!!). Il faut donc créer des postes d'enseignants et d'ATSEM ainsi que permettre partout la scolarisation des moins de 3 ans, sans pour autant la rendre obligatoire. Là où interviendraient les premières évolutions significatives, serait l'élémentaire réparti non plus sur 5 ans mais sur 6 ans. La sixième passerait dans le premier degré. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons. La première est qu'avec la réforme des cycles, le cycle 3 se retrouve à cheval entre école et collège. Par expérience, les professeurs des écoles savaient que ce genre de tripatouillage ne fonctionne pas. Déjà qu'il était difficile de travailler au sein du cycle lorsque la grande section appartenait aux cycles 1 et 2 mais imaginez ce que ça peut être lorsqu'il faut faire travailler ensemble des enseignants de collège avec tous les enseignants des écoles de secteur ! L'idée était d'obliger les uns et les autres à travailler de la même manière. Ça ne marchera pas. Pour ma part, je reste convaincu que les deux degrés ont leurs spécificités et que ces différences sont saines. Intégrer la sixième à l'école primaire autoriserait enfin la cohérence dans les apprentissages. Autre raison : certains élèves arrivent en CM2 avec une maturité insuffisante. Repousser d'une année le passage dans un établissement souvent plus grand, avec une organisation très différente, basée notamment sur l'excellence disciplinaire de ses enseignants, permettrait sûrement à ces élèves de s'épanouir davantage. Enfin, cela permettrait de maintenir des écoles dans des milieux ruraux où la tendance est à la fermeture des derniers services publics. Enfin, à la fin du CE2, les équipes enseignantes dresseraient un bilan des premiers acquis pour chaque élève. Pas d'évaluation nationale mais l'obligation de s'interroger sur chaque élève sur un temps réservé à cela et d'envisager les 3 prochaines années de la scolarité. Ce devrait être cela l'école de la confiance : avoir confiance dans l'expertise des enseignants. Autre évolution : la fusion des collèges et des lycées. Elle serait accompagnée de l'obligation d'instruction portée à 18 ans. Cela permettrait de désengorger certains lycées et de permettre à des petits collèges d'accueillir plus d'élèves. Cela réduirait aussi la durée des trajets des lycéens, notamment dans les zones rurales qui, soyons honnêtes, parfois frise l'indignité. A la fin de la première partie du cursus secondaire, soit en 3ème, les élèves passeraient un examen sur les matières comme les arts, l'EPS ou la langue vivante 2 (qu'ils pourront abandonner dans la deuxième partie du cursus) ainsi qu'un examen sur la maîtrise de la langue française. Ceux-ci compteraient dans l'optique de l'obtention du baccalauréat. De fait, le brevet serait supprimé. Le contrôle continu serait, quant à lui, remplacé par des épreuves plus régulières. A partir de la seconde, les élèves choisiraient leur spécialité avec le maintien des filières générales, professionnelles et technologiques, mais qui seraient regroupées dans le même établissement afin d'éviter les inégalités territoriales qui poussent bien souvent les élèves ruraux à s'éloigner, avec les conséquences financières que l'on connaît, parfois même à renoncer à ce dont ils ont envie. Bien entendu, cette réforme ne réglerait pas tout mais elle permettrait de résoudre bien des problèmes de ce genre. Un tronc commun serait maintenu en mathématiques jusqu'à la fin de la seconde avec une nouvelle fois, un examen comptant pour le baccalauréat pour toutes les séries. L'anglais serait évalué aussi à ce moment-là, toute comme l'histoire-géographie. Il n'y aurait pas d'épreuve en fin de 1ère. Les dernières épreuves auraient lieu à la fin du cursus en terminale, avec des épreuves obligatoires au nombre de 4 (selon les filières choisies) et 2 optionnelles. Par exemple, un élève en filière scientifique serait obligatoirement évalué en mathématiques (renforcées par rapport à l'épreuve de 2nde), en physique-chimie, en SVT et sur une épreuve de philosophie-littérature. Il pourrait alors choisir ses deux épreuves optionnelles (mais à choisir obligatoirement) comme la LV1 et l'histoire-géographie (qui ne disparaîtraient pas pour autant du cursus même si elles ont déjà été évaluées). Même chose pour les bacs professionnelles avec 4 épreuves déterminées (dont 3 épreuves professionnelles et une générale) en fonction de la spécialité choisie et 2 autres pour lesquelles il opterait parmi les matières qu'ils continuent à suivre dans sa formation. Toutes les épreuves d'option facultative seraient supprimées. Elles ne servent qu'à obtenir des mentions puisqu'on ne peut pas y perdre de points et aux lycées privés pour attirer le chaland avec des options exotiques qui au final, coûtent cher à l'éducation nationale au moment d'organiser les oraux. Ce système aura l'avantage de permettre plus facilement les passages de filière en filière et de redorer le blason de l'enseignement professionnel qui ne sera plus prodigué à part, éloigné des enseignements général et technologique. Concernant le supérieur, la priorité est de supprimer la loi LRU qui fragilise l'université et bien entendu de réformer l'accession au supérieur. Adieu ParcoursSup ! Vive la liberté de choisir son cursus ! On peut cependant se questionner sur la pertinence d'avoir deux diplômes semblables comme le DUT et le BTS. J'avoue être plutôt favorable à la fin du deuxième cité et à la création d'antennes universitaires partout sur le territoire. Oh ! Je sais que cette idée ne fera pas l'unanimité. Loin de là. Mais j'ose croire que certaines pistes valent la peine d'être étudiées.

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