L’humanité dimanche titre : « Crise mondiale, le capitalisme prêt au pire pour survivre ». Le système capitaliste n’est pas en péril, rassurons-nous. Aucune de ses grandes institutions ne sont remises en cause, aucune de ses institutions ne sont affaiblies. • La mesure de la valeur par le temps de travail (X euros de l’heure) est toujours à l’ordre du jour ! • Le marché du travail est toujours actif voir il n’y a jamais eu autant de salariés sur le marché de l’emploi ! • Le système par crédits (pour l’achat de machine, de grue, d’usine, de robots...) est toujours le moyen de financement par excellence ! • Les actionnaires sont toujours propriétaires lucratifs, dans aucune entreprise les salariés n’ont pris le contrôle par autogestion. Le système capitaliste n’a pas perdu son pouvoir sur le travail. C’est toujours lui qui décide de ce qui a de la valeur économique. Par contre tous ces salariés sur le marché de l’emploi capitaliste, nous pourrions les regarder sous un autre angle : l’angle du communisme. Les chômeurs, les intermittents du spectacle, les retraités ne restent pas à rien faire de leur vie hors emploi, ni durant le confinement. Tous participent à la création de valeur économique (à la fin du mois ils ont tout dépensé leur salaire) et participent au flux monétaire. Sauf qu’aujourd’hui la conscience n’est pas suffisamment éveillée pour profiter de tous ces salariés et de faire valoir le système communiste. Ils y a des millions de salariés qui ne font rien ; qui ne font rien dans le système capitaliste, bien sûr. Elle est là la lutte de classe : qui aujourd’hui a le pouvoir sur le travail (c’est à dire sur la valeur économique) ? La classe dirigeante à le pouvoir, et c’est ça qu’il faut que l’on reprenne, le pouvoir sur le travail, nous voulons décider du quoi, comment, qui, quand, où produire, qu’est ce qui a de la valeur économique. Aujourd’hui le système capitaliste est en crise financière mais a toujours le pouvoir sur le travail. Cela fait 150 ans que les communistes construisent de nouvelles institutions, ont inventé une nouvelle façon de travailler et de créer de la valeur économique. Les communistes ont commencé à tracer le chemin pour reprendre le pouvoir sur le travail avec : • le salaire à vie à la qualification personnelle (en attribuant le salaire non plus aux emplois, mais aux personnes) • la socialisation salariale de la valeur (cotisations sociales : patronales et salariales qui représentent 550 milliards d’euros du PIB) • la copropriété d’usage de l’outil de travail (où nous sommes copropriétaire des entreprises et des services publics où nous travaillons) • la subvention de l’investissement (finançons l’investissement par une cotisation économique et une création monétaire sans crédit). C’est là qu’il y a lutte de classe, il faut arrêter de se battre pour récupérer son argent, au capital. Il nous embobine avec sa crise financière et en profite pour renforcer son pouvoir sur le travail. Il faut que nous nous battions pour lui prendre son « pouvoir » sur le « travail » qui est producteur de l’argent.