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Une reconquête industrielle - France en commun

Pourquoi il faut refonder une organisation publique de la Poste.

Prendre l’exemple de Marseille, valable pour toutes les agglomérations. Organiser le transport des marchandises et plus particulièrement des colis dont le nombre ne cesse d’augmenter constitue un élément de la politique des transports dans l’agglomération Marseillaise, comme dans toutes les agglomérations, au même titre que le transport en commun des individus. Les échanges de marchandises constituent l’un des moteurs majeurs de la vie socio-économique. Pourtant ils ne s’effectuent pas dans des conditions satisfaisantes et génèrent des nuisances environnementales importantes : bruit, pollution, occupation anarchique de l’espace public, congestion et dégradation de la voirie. À l’instar des déplacements des personnes, une vision plus globale de la problématique des « déplacements des marchandises » s’impose. Coordination et harmonisation sont la clef de voûte des actions à engager. Il est clair que nous avons là, l’un des défis le plus important à résoudre en matière d’environnement, d’aménagement du territoire et de politique sociale. Il est incontestable que l’anarchie qui règne en la matière entraine un coup global de ces nuisances ; car ce que le citoyen ne paie pas à l’achat de la marchandise ou de l’objet, il le paie au centuple avec ses impôts qui abondent les caisses nationale et européenne ou sous des formes diverses comme les réparations sociales (nos impôts) des catastrophes sanitaires, environnementales, économiques ou au travers des assurances. Dans ce contexte la Poste joue un rôle important dans la destruction de l’environnement. Le froid calcul des puissances de l’argent n’intègre jamais la durée de vie de « la force du travail », ni des effets pervers des stratégies patronales sur l’environnement et l’aménagement du territoire. Bien au contraire, lancées dans la quête ininterrompue du profit rapide et de son augmentation exponentielle il détruit les êtres humains et la terre. La stratégie libérale de la Poste s’inscrit totalement dans ce schéma et n’a de cesse de rentabiliser et les salariés et les produits. La Poste a saucissonné toutes ses activités afin de les rentabiliser, y compris a créé ses propres filiales afin de les mettre en concurrence. Cette politique génère un gâchis énorme tant environnemental que social. De 300 millions de colis exploités dans les années 90 et acheminés à 90 % par train, c’est plus de 2 milliards de colis (dont environ 600 millions par la Poste) qui vont être traités cette année tous acheminés par la route. Pour stopper la frénésie du tout route. Le fer clé de voute des acheminements afin d’imbriquer toutes les connexions autour du fer. Une organisation publique de la Poste aurait pour objectif de revoir le mode d’acheminement par fer et de multiplier les points de dépôts/retraits des colis. La massification des volumes de colis permettrait une économie d’énergie considérable du fait de son acheminement par rail, mais aussi par la diminution de véhicules (souvent à la limite de l’autorisation de circuler). Et par la suppression de véhicules qui font doublon (il n’est pas rare de voir 2, 3, ou 4 véhicules distribuant des colis d’opérateurs concurrents à la même adresse, idem pour les acheminements par route). L’aménagement du territoire : Il convient de le repenser autour du fer et la construction multiple de centres de tri multi - produits. La multiplication de points de dépôts/retraits : Qui mieux que le bureau de Poste pour répondre a ses besoins. Et par conséquence au lieu de les fermer, augmenter la présence postale sur l’ensemble du territoire. Ce qui aurait pour effet de diminuer considérablement les déplacements des citoyens et des professionnels. Avoir comme objectif des déplacements qui n’excédent pas 15 minutes A/R dans les agglomérations. Le timbre vert ou comment faire prendre des vessies pour des lanternes. Le timbre vert est totalement acheminé par route en contradiction totale avec la couleur chargée de tromper le client (je préfère l’usager). Revenir à un seul timbre et diminuer au moins de moitié son prix et l’acheminer par fer ou par avion sur les grandes distances. On ne peut continuer à vouloir agir pour notre environnement et continuer à s’inscrire dans une politique qui lui tourne le dos et aggrave la situation. D’autant que la quantité excessive d’intervenants dans le collectage, le transport et la distribution participe à un gaspillage considérable d’énergie pétrolière (voir par ailleurs). Les centres de tri et les machines à trier. Il convient d’avoir une réflexion sur la machine. Si nous prenons la PIC de Vitrolles, ce n’est pas la qualité de service qui dicte les orientations de la Poste mais la productivité de la machine à qui il faut donner à « manger » et c’est pourquoi la Poste va chercher à « manger » dans les départements limitrophes pour alimenter le « monstre ». À cela nous y ajoutons la rationalisation du travail et ce sont des suppressions d’emplois qui suivent. À l’International. Tous les trafics postaux nés ou à destination du pourtour méditerranéen transitent via Roissy, alors que l’aéroport de Marseille Marignane ou le port de Marseille permettrait de diminuer environ 1500 km de route ou d’avion si Marseille était porte d’entrée ou de sortie à destination des pays méditerranéens et particulièrement le Maghreb. Cette organisation des acheminements est scandaleuse au regard des nuisances qu’elle génère. Pour infos : On comptabilise plusieurs types d’opérateurs intervenant, qui tous utilisent l’acheminement routier et quelques fois la voie aérienne pour les plus importants. Aux opérateurs les plus importants : Poste, DHL, Fedex, UPS, Deusch PostDHL …….. S’ajoutent des quantités d’intervenants régionaux ou locaux, plus des autos entrepreneurs dont on ne peut quantifier le nombre. Seulement un peu plus de 200 ont pu être étudiés. Pour avoir passé quelques heures devant l’entrée de la zone d’activité d’Arenc, où se trouve la plateforme de la Poste, j’ai pu constater une quantité importante de poids lourds en entrées/sorties de cette zone où sont concentrés certains opérateurs du colis. La pollution y est tout bonnement insupportable, mais il semblerait qu’à la longue les salariés s’y habituent ce qui est d’autant plus grave. Alors que cette zone est totalement sur le fer. Méry J Claude adhérent section des postiers communistes des B du R Ex responsable de l’UFCCGT 13

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