L’avenir des associations sportives, durement éprouvées par le confinement, se joue maintenant et devrait être la première préoccupation du gouvernement, qui pour le moment n'a prévu aucun plan d'urgence. Ce serait pourtant indispensable, d’autant plus que les principales ressources des clubs reposent sur les cotisations des familles et les subventions des collectivités qui sont elles-mêmes en difficulté.
Il y a un risque évident de tension entre les clubs locaux et les fédérations sportives en course pour récupérer des subventions et regagner des licencié·e·s. Certains clubs peuvent être tentés d'augmenter leurs cotisations au risque d'accroître les inégalités d'accès au sport. Pourtant, bien au contraire, dans cette période la priorité devrait être la réduction du coût des licences pour les familles et même envisager la gratuité.
Pour cela, un changement de cap dans la politique sportive nationale s’impose. Le service public du sport devrait s’articuler autour de deux priorités, l'éducation physique et sportive à l'école et les associations sportives, les deux pierres angulaires du droit d'accès au sport. Plutôt qu'instrumentaliser les clubs sportifs en les transformant en prestataires de service de l'Éducation nationale au détriment de la vie associative et de l'EPS comme le proposent des député·e·s de la majorité, le gouvernement devrait décréter un plan national de relance pour les clubs.
Ce plan de relance de la pratique sportive en club pourrait bénéficier d’une aide de l'État à la prise de licence à hauteur de 50 % sur critère sociaux et une indexation sur la base du quotient familial. Une prise en charge des collectivités territoriales d'une autre part de la licence pourrait également fortement réduire les coûts de la pratique pour les familles. Mais, pour cela, le gouvernement doit être ambitieux, avec le doublement immédiat des crédits dédiés au sport et leur progression pour atteindre 1 % du budget de la nation.
Le financement du sport devrait d’ailleurs être entièrement revu et sécurisé. Au regard du rôle essentiel la pratique d'un sport pour la santé publique et le lien social, il devrait être un volet à part entière de la Sécurité sociale. De même que les contributions salariales et patronales alimentent le budget de la Sécurité sociale, une part des cotisations sociales pourrait utilement être consacrée au sport, ce qui sécuriserait ainsi un service public du sport d'une nouvelle ère.
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