Le désintérêt pour la chose culturelle va de paire avec capitalisme économique. La culture fait réfléchir les populations, leur permet de s'élever individuellement et collectivement, et ce en dehors du cadre de l'entreprise. La culture est aujourd'hui délaissée par manque de temps ou par manque d'accès et le gouvernement ne fait rien pour le changer. Il considère la culture comme "non-essentiel", un loisir accessoire. Dans cette brèche se sont engouffrées des entreprises internationales qui ne pensent l'artistique qu'en termes financiers. La diversité culturelle est plus que menacée, et très dépendante de financements publics. Face à ça, il faut revenir à la base de la construction du citoyen et proposer un enseignement artistique fort, qui suscite la curiosité intellectuelle et artistique de façon durable. Garantir un accès à une éducation artistique à tous dès le plus jeune âge est une proposition permettant à la fois aux publics de découvrir des domaines artistiques et de s'y intéresser et à la fois aux artistes de retrouver un public qui aujourd'hui s'effrite. La crise sanitaire est l'occasion de poser le constat que le modèle actuel ne fonctionne pas et qu'il faut reconnecter les populations à la chose culturelle, dans une perspective de durabilité écologique, sociale, économique.