Réorganiser l'enseignement autour de contenus non disciplinaires. Calquer les matières scolaires sur les disciplines académiques (histoire, géographie, sciences économiques, gestion, langues, littérature) les cloisonne et oblige les enseignants à faire des pieds et des mains pour trouver des créneaux où mettre en œuvre une collaboration inter-disciplinaire. Autant rester dans son coin, dans sa discipline, son lopin de terre qu'on laboure avec des oeillères. Les enseignants ne sont pas encouragés à sortir de leur zone de confort intellectuelle. Cela crée aussi de la confusion chez les élèves, qui perçoivent chaque matière comme indépendante de l'autre. Ils passent alors à côté de l'objectif premier de l'Ecole : permettre à l'élève d'acquérir des compétences fondamentales et transversales, utiles tout au long de la vie, quel que soit les domaines d'intérêt et de spécialité qu'il se choisira. À la suite de la mise en place d'un Socle commun de compétences et de connaissances, qui reconnaît à chaque domaine d'enseignement des objectifs communs, abolissons ce qui continue d'émietter l'offre de services de l'École : les disciplines. Elles ne servent aujourd'hui qu'à perpétuer à l'Ecole une tradition académique qui la dessert.