Le logement est à la fois un droit reconnu par la Constitution et un bien marchand qui fait l’objet de spéculation. Dans les métropoles, la hausse des prix du mètre carré pénalise les familles, jusqu’à les exclure des grandes villes ou les livrer à la merci de propriétaires peu scrupuleux. Nous devons refuser que le logement soit une marchandise. Le manque de logements dignes et durables à un coût accessible à toutes et tous est un problème majeur de notre pays. Derrière la volonté affichée de favoriser l’accès à la propriété, se cache le désir profond de ce gouvernement de s’attaquer au secteur du logement social. Il représente pourtant un rempart pour permettre à des familles aux revenus modestes de se loger dignement. L’habitat privé insalubre, qu’il soit lié à l’habitat ancien, aux copropriétés dégradées ou à la paupérisation du tissu pavillonnaire est loin d’être un épiphénomène. Dans certains secteurs, le nombre de logements insalubres représente jusqu’à 40 % du parc de logement privé. Dans un contexte de crise du logement, les marchands de sommeil prospèrent sur le dos de la précarité et de la fragilité de familles entières. Au vu de la situation, les réponses ne peuvent pas reposer que sur les épaules des communes. Une intervention publique d’ampleur est nécessaire. Malgré des efforts conséquents autour de la rénovation urbaine, la violation de la loi SRU par certaines communes, la hausse des loyers et la baisse des APL ont aggravé les difficultés des habitant·e·s. Nous affirmons que le droit au logement doit primer et qu’il doit être garanti pour permettre à chaque citoyen·ne, à chaque famille de se loger et de sortir d’une insécurité insupportable. Il est temps qu’émerge un véritable droit au logement pour toutes et tous. Nous proposons :
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Un arsenal législatif renforcé contre les marchands de sommeil et le déblocage de moyens pour reloger et soutenir dans leurs procédures les victimes de ces délinquants.
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La construction de 200 000 logements sociaux par an et le renforcement de la loi Solidarité renouvellement urbain en imposant 30 % de logements sociaux en zones urbaines. Des mesures coercitives plus fortes contre les villes qui ne respectent pas la loi doivent être prises.
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Une aide à la pierre à hauteur de 40 % du coût des opérations pour permettre de construire massivement.
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Un plan d’action national pour mettre un terme aux copropriétés dégradées et pour la rénovation thermique de l’habitat.
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Un renforcement de l’encadrement des loyers, avec l’objectif que la proportion du loyer et des charges dans le budget des familles ne dépasse pas 20 % de leurs revenus ; revalorisation de l’APL et suppression de la caution dans le parc privé.
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L’augmentation des taxes sur les logements vacants et les résidences secondaires dans les zones en déficit de logements.
Plus que jamais, la bataille à mener pour se loger dignement en France doit être une cause nationale.
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