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Investir dans l’Enseignement supérieur et la Recherche - France en commun

Quelle place pour l'ingénieur demain ?

Définir ce qu’est un ingénieur est une tâche difficile, c’est avant tout un titre reconnu par l’État, mais c’est aussi un professionnel œuvrant dans des domaines variés, allant de l’énergie, la construction, l'informatique autant que l'agronomie et la santé. On peut définir l'ingénieur (Wikipédia) comme un travailleur traitant de problèmes complexes d'ingénierie, notamment en concevant des produits, des processus si nécessaires avec des moyens novateurs, et dirigeant la réalisation et la mise en œuvre de l'ensemble : produits, systèmes ou services en prenant en compte les facteurs sociaux, environnementaux et économiques propres au développement durable. Même si nous n’avons jamais compté autant d’ingénieurs qu’aujourd’hui et que les entreprises en demandent constamment davantage, la société de l'ingénieur a laissé place à la société du financier. L’ingénieur contribue à développer l’industrie et l’innovation et développe une stratégie à long terme, là ou la finance, avec une stratégie du profit, développe une vision à court terme comme le montre les rachats successifs des entreprises par des fonds d’investissements se souciant peu des travailleurs et des conséquences sociales. Nous pouvons alors nous interroger sur la place de l’ingénieur dans la construction de la société de demain, celle de la transition vers un modèle alternatif au capitalisme, une société communiste. L’ingénieur à cette particularité d’être dans cet entre-deux social, entre les cadres dirigeants des entreprises, dont il peut faire partie, et les travailleurs, ouvriers, qu’il peut côtoyer tous les jours. Mais l’ingénieur est avant tout un travailleur et a donc les mêmes intérêts que les ouvriers, employés... La France a une longue tradition de formation des ingénieurs, en effet, c’est en France que l’on forme parmi les meilleurs ingénieurs du monde, avec une formation particulière qui mêle technique, culture générale, économie, social, environnemental... Cette formation est un enjeu politique important, la formation de travailleurs qualifiés est déterminante dans le fonctionnement d’un pays, pour son industrie, son innovation, sa capacité à traiter des problèmes complexes. Cependant, les écoles d’ingénieurs n’échappent pas à la privatisation de l’enseignement supérieur, avec une omniprésence des entreprises dans la gouvernance des écoles, mais aussi avec des frais d’inscription de plus en plus élevés, même pour les écoles publiques. C’est une sélection sociale encore plus forte qui s’installe. Cette formation des ingénieurs est aussi un enjeu dans la construction d’une alternative au capitalisme, effectivement, il faut impulser une transition dans les savoirs qui sont transmis, cette transition doit être politique pour décider vers quel futur nous voulons nous diriger, afin d’affronter la crise écologique. Cette transition doit venir des établissements et des étudiants eux-mêmes, qui ne compte pas se résigner à apprendre à être un bon élément d’un système capitaliste qui détruit la planète et l’humain. Cette transition est possible comme on le voit dans les écoles d’agronomie, où le tournant écologique s’opère, afin d’accompagner les aspirations des étudiants. Les ingénieurs doivent prendre part à la construction d’une alternative au capitalisme, leur formation leur permet d’être en première ligne pour élaborer cette transition, en tant que travailleurs qualifiés, sensibilisés aux différentes problématiques économique, sociale, environnementale, technique. Les ingénieurs doivent être au service de la réindustrialisation du pays, et de l’innovation au sein du pays, une innovation qui sera utile pour tous, dans l’intérêt commun des travailleurs. C’est en travaillant ensemble que les travailleurs, ouvriers, ingénieurs, parviendront à construire une société plaçant l’humain d’abord, comme après la Seconde Guerre mondiale, quand à l’initiative du PCF et de la CGT, pour l’application du programme des Jours Heureux, les travailleurs ont œuvrés à reconstruire le Pays et créer un modèle social nouveau. C’est en se mettant au service de la conception d’une alternative au capitalisme que les ingénieurs, cadres, techniciens, prendront toute leur place. La mise en place de la transition écologique, sociale, énergétique, économique nécessite la contribution et la collaboration de tous. C’est ce travail commun qui permettra de repenser totalement les champs du travail liés à la production, la conception, l’optimisation de processus. En effet, si nous voulons penser de nouvelles méthodes d’agriculture qui soit plus respectueuses de l’environnement, si nous voulons repenser notre modèle industriel, en innovant toujours plus, si nous voulons réussir dans le numérique, en développant de nouvelles technologies qui pourraient être maîtrisées par le peuple, si nous voulons trouver des solutions durables et innovantes à la crise écologique, alors ils nous faut des travailleurs qualifiés. Ce sont eux qui doivent impulser l’idée d’un nouveau modèle, ce sont eux qui doivent montrer que c’est possible. Les politiques libérales qui nous dirigent n’écoutent pas les experts dans les domaines décisifs, ils ne prennent pas en compte les enjeux qui nous font face, préférant les intérêts privés de quelques-uns plutôt que de travailler à l’intérêt général. Nous le constatons, les années qui viennent vont être décisives dans le choix du modèle de société que nous voulons. Allons-nous décider de persévérer dans le modèle capitaliste qui détruit les Hommes et la planète, ou allons nous décider de construire un modèle durable, écologique, social, solidaire, humain, ayant une vision à long terme et travaillant pour le bien de tous ? La construction de cette alternative ne peut se faire qu’avec la participation de tous et avec l’apport technique et innovant des travailleurs qualifiés, ingénieurs, cadres, techniciens. Cette transition doit nous mener vers une société communiste, la seule qui respecte la planète et les Hommes, la seule qui nous permettra d’atteindre les jours heureux. C’est à nous jeunesse de prendre nos responsabilités, et comme le disait Paul Vaillant-Couturier, le communisme est la jeunesse du monde et il prépare des lendemains qui chantent.

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