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Le confinement a mis à nu et renforcé les inégalités patriarcales déjà préexistantes, entre les femmes et les hommes. Les femmes « premières de corvées » au travail comme à la maison subissent le plus durement les crises et la précarité. La société est construite non seulement sur la spoliation du travail féminin gratuit (60 milliards d’heures travaillées par an, ce qui représenterait l’équivalent de 33% du PIB), mais aussi sur une échelle de valeur où le travail féminin vaut toujours moins.

Et le déconfinement n'a pas mécaniquement réduit ces inégalités ! Depuis l'exposition des métiers féminisés à l'épidémie jusqu'à l'inégale répartition des tâches domestiques et éducatives à la maison, en passant par une mise entre parenthèse des projets professionnels, une précarité accrue et un pouvoir d'achat en berne, pour beaucoup de femmes et de familles, la période aura été épuisante et aboutit à une situation extrêmement dégradée de leurs conditions de vie.

Comme le dit la chercheuse Rachel Silvera du MAGE : « Si tous les soirs nous applaudissons le travail du personnel soignant et de toutes les personnes qui assurent la continuité de nos vies quotidiennes, n’oublions pas que la majorité de ces emplois sont très féminisés. Ce sont des infirmières (87 % de femmes) et aides-soignantes (91 % de femmes), des caissières et des vendeuses (76 % de femmes), ce sont encore des travailleuses sociales et des enseignantes. Ces métiers sont dits « de femmes » ; il s’agit d’éduquer, soigner, assister, nettoyer, écouter, servir… bref, de faire appel à des « compétences présumées innées » prétendument «naturelles » pour les femmes.

Déjà discriminées au quotidien par les individus et par le système, les personnes LGBTI+ sont aussi durement touchées par les conséquences de la crise sanitaire à travers une précarité grandissante, le chômage, les difficultés à accéder à certains soins ou à une administration qui les considère réellement.  

Nourri par les frustrations, les souffrances, les inégalités et les déchirures que provoque notre société en crise, le racisme et l'antisémitisme gangrènent la République. Les discriminations liées à la couleur de peau, au patronyme, à l’origine ou à la religion (réelles ou supposées) entraînent une souffrance qui aboutit à ce que les valeurs d’égalité, de fraternité et de solidarité deviennent, pour trop de nos concitoyens, des mots vides de sens. Des offensives politiques de stigmatisation, des discours médiatiques antimusulman, ou encore les campagnes de faiseurs de haine sur les réseaux sociaux banalisent et libèrent la parole et les actes racistes.  

Et pourquoi refuser encore de donner la belle et juste place à l'histoire plurielle de notre pays ? Pourquoi tant de lieux aujourd'hui dédiés à Gallieni et si peu à Maurice Audin ? Au Panthéon lui-même, femmes, ouvrier·e·s, immigré·e·s au rôle pourtant majeur dans la vie de la République, restent encore si souvent à l'écart. Pourtant femmes et des hommes issus de l'immigration ont été en première ligne pendant le confinement pour assurer la continuité du service public de la santé à la propreté.

Comme le sexisme et les LGBTI-phobies, le racisme est un instrument de la domination économique et sociale qui permet d’évacuer les responsabilités des politiques libérales et du capitalisme financiarisé. Cependant, pour les combattre on ne peut s’en tenir à la lutte sur le seul terrain économique. La lutte pour l’émancipation passe par une bataille multiforme, politique et idéologique.

Le monde ne sera pas celui « d’après » sans l’égalité. Sans l’éradication du sexisme, du racisme, des LGBT-phobies, il restera celui d’aujourd’hui comme celui d’avant !

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