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Une reconquête industrielle - France en commun

Visée civilisationnelle avec le projet harmonieux de sécurité de l'emploi et la formation

L'ambition, c’est le développement de l'intelligence au service de l'harmonie en éradiquant le chômage par la promotion de l’emploi et la formation de chacun dans un véritable système d’emploi ou de formation.

Plus de 40 ans de crise systémique du capitalisme, jalonnée de multiples soubresauts, ont conduit au désastre que nous connaissons. La crise du COVID exacerbe ce désastre et va conduire à une grave crise économique, social et politique. Le chômage va être de plus en plus massif et durable et va faire voler toute notre civilisation. Une gangrène qui met en cause les rapports humains, la cohésion sociale, le désespoir de la jeunesse et ne résout en rien les défis écologique.

Les infrastructures numériques configurent depuis l’avènement du Web un modèle industriel qui ne correspond plus du tout à celui du XXème  siècle parce qu’il dépasse l’opposition fonctionnelle entre production et consommation.

La révolution numérique a bouleversé et bouleverse en fait profondément le travail et la manière de créer des richesses. Internet devient un lieu de production et de consommation. Le concept d’industrie 4.0 correspond à une nouvelle façon d’organiser les moyens de production. Cette nouvelle industrie s'affirme comme la convergence du monde virtuel, de la conception numérique, de la gestion avec les produits et objets du monde réel. Cette quatrième révolution industrielle vise à fabriquer des produits uniques et personnalisés, et malgré de faibles volumes de fabrication. Selon ce principe, dans le contexte de l’automatisation industrielle, cela se caractérise par la mise en œuvre de capteurs qui sont les éléments de base des systèmes d'acquisition et de contrôle de données (SCADA) comme le fait à une échelle industrielle Amazon. Ils permettent de transformer des grandeurs physiques (température, pression, position, concentration, autres…) en signaux, le plus souvent électriques, qui renseignent sur ces grandeurs. Ces capteurs permettent aux robots et cobots d'une chaîne de production de dialoguer et d'adapter l'outil de production aux différents besoins, de manière non exhaustive, les maintenances, les besoins des marchés ou les modifications des clients.

Cela pose la question de l'emploi de millions de salariés à travers le monde. En effet, l'accompagnement des salariés actuels et la formation des futurs salariés sont à prendre en compte. Il pose en même temps des questions à des bouleversements qui ne sont pas sans incidence sur la vie personnelle et familiale, les questions économiques l'environnement et la gestion des territoires. Par exemple, la crise du Covid a montré par exemple qu'on peut travailler à Paris (à Marseille, Lyon, Bordeaux ou ailleurs), habiter Clermont Ferrand (ou ailleurs) « monter » deux ou trois jours au plus par semaine au bureau, participer à une réunion en visioconférence et travailler depuis chez soi, ou d’un tiers lieu et se faire livrer l'ensemble des marchandises sans bouger de son salon.

La rapidité des changements technologiques et scientifiques est extrême et lorsque les changements se produisent. Ils prennent un caractère « explosif », une émergence qui bouscule l’ordre social.

Dès aujourd’hui, il se dessine les tendances suivantes porté par les financiers : l’organisation du travail est de plus en plus flexible dans le temps et dans l’espace ; les opérations sont de plus en plus numérisées et les tâches routinières sont numérisées, robotisé et automatisées. Les travaux d’exécution dans la production et les services vont être effectué par des machines autonomes. Les employés et les ouvriers vont devoir être dans dans des situations de plus en plus complexes. Les personnes peu qualifié seront amenés à ne pas avoir de travail ou des emplois très peu rémunéré.

Le profil de l'ouvrier sera amené à changer avec de nouveaux profils comme Cybernéticien, ingénieur en conception , technicien de maintenance prédictive ou encore coach de robot et pilote d'intelligence artificielle. Tous ces profils sont amenés à se développer rapidement pour gérer à la fois les nouvelles technologies qui franchissent les portes des usines, tout comme les nombreuses données qui envahissent les industrie grâce à l'essor des objets connectés. Des secteurs de l'ingénierie et du numérique vont se développer très rapidement ce qui demande un niveau de formation initiale et de qualification technique important. Cela pose évidemment la transformation de l'école, de l'enseignant supérieur et de la formation continue de demain. Ce modèle exige tout d'abord d'établir une coopération avec des entités qui dépassent largement les frontières de l'entreprise c'est à dire avec des services publics développés mais aussi l'implication des salariés dans les processus de décisions.

Cela nécessite de mettre en œuvre une politique requalifiante tous les Français en relançant ainsi une véritable stratégie industrielle pour le XXIeme  siècle. La transformation a lieu d’une production de masse axée sur le quantitatif à une production de masse personnalisée appelant une nouvelle industrialisation qualitative qui change l'ordre social.

L'ordre social peut se transformer en chaos avec des perspectives sombres. Tous les gouvernements successifs ont juré qu’ils avaient les solutions, mais tous ont échoué lamentablement.

La raison de ces échecs tient à ce que toutes les solutions proposées et appliquées ne poursuivent qu’un seul but : préserver et augmenter les taux de profits, les marges, les retours sur investissements des actionnaires. Cette primauté de choix politique ne voit pas les bouleversements de l'ordre social et n'anticipe les changements futurs sur nos société laissant sur le carreaux des millions d'individus et aggravant les problèmes écologique. Or, en raison de l’accumulation des capitaux, cette rentabilité ne peut que baisser .

C'est pourquoi, il s'agit d'avoir une vision qui fait le pari de l'intelligence au service de l'harmonie par un projet de sécurité emploi formation qui répondent à ses multiples dimensions.

Dans un premier temps, un volant permanent de salariés serait en formation pour élever le niveau de formation initiale et de qualification de l'ensemble de la population, se substituant progressivement ainsi au volant de chômeurs actuel jusqu’à éradiquer le chômage, tandis que mobilité, cohésion sociale, emploi et productivité pourraient progresser ensemble.

On pourrait libérer de très nombreux emplois grâce à une nouvelle réduction du temps de travail réel pour tous jusqu'à 32h sans baisse de salaire et le retour à la retraite à 60 ans à taux pleins, augmenter les embauches, anticiper les évolutions numérique et technique des entreprises et industrie de demain tout en répondant aux aspirations des salariés à plus de temps libre, à de meilleures conditions de vie et de travail.

La qualification de tous s’accompagnerait d’une augmentation générale des salaires compris compris jusqu'à un 1 à 20 le revenu médian pour la satisfaction des besoins sociaux, la reconnaissance réel des qualifications et la relance de la consommation intérieure tout en refondant la production en y intégrant des critères sociaux, d'emplois et environnementaux aux entreprises.

On sécuriserait les gens dans leur emploi et favoriserait une mobilité choisie et ascensionnelle par des grades encadré, dans la sécurité des revenus et des droits de chacun permettant de réduire les discriminations et favoriser l'égalité homme femme.

Chaque travailleur de sa sortie de formation initiale et/ou supérieur (avec une école obligatoire jusqu'à 18 ans minimum et un revenu minimum de ressources étudiante lors de son parcours universitaire) pourrait alterner, par un concours anonyme, qui ferait le pont avec les entreprises et le secteur publique jusqu’à sa retraite, emplois stables et correctement rémunérés et formations permettant d’accéder à de nouveaux emplois, avec la garantie d’une continuité de revenus et de droits élevés.

Cela constituerait une toute autre régulation économique. La protection des salariés conjuguée au droit à la promotion au mérite par la formation et sa reconnaissance réduisant fortement les discriminations.

Il s’agirait, avec la création de nouveaux droits, de faire en sorte que tous les salariés aient droit à une formation qualifiante pour qu’ils puissent accéder à des emplois gratifiants et évolutifs répondant à l'évolution de la société, l'évolution du travail et des entreprises de demain, pourvoir les emplois libérés par la réduction du temps de travail, les retraites et ceux créés par la croissance qualitative sociale et écologique.

On sécuriserait aussi les emplois en s’opposant efficacement à toutes les formes de précarité et de dumping social par la conversion des contrats à durée déterminée et intérimaires en emplois stables, et en luttant contre les licenciements et les externalisations abusifs (sous-traitances abusives, délocalisations, ubérisation).

Ces grands objectifs sociaux, visant la création de millions d’emplois grâce à un nouveau type de croissance qualitative, sont possibles à condition de s’en donner les moyens financiers, de s’attaquer à la dictature des marchés financiers avec la création d’un nouveau type de financement pour les entreprises à travers un pôle financier public (Une BPI plus puissante, bras financié de l'Etat) et en demandant des contrepartie sociaux, d'emplois et environnementaux, de fonds pour l’emploi, de nouvelles règles de calcul des cotisations sociales et l’élargissement des cotisations existantes, en particulier pour le développement de la formation.

Ces grands objectifs sociaux ne sont possibles qu’à condition de remettre en cause les pleins pouvoirs des dirigeants d’entreprise qui emploie plus de 50 salariés, de démocratiser les entreprises en dotant les salariés et leurs comité social et économique de réels pouvoirs de décision dans les gestions, et en prenant en compte les intérêts des populations dans les territoires.

Cela exige aussi d’instaurer de nouveaux pouvoirs de décision pour les salariés, voire pour les habitants, de nouveaux droits sociaux sur l’argent et son utilisation par les entreprises, ainsi que de nouvelles institutions économiques et sociales. Ces institutions permettraient de discuter des projets d’investissement, de leurs effets, de leur contenu en emplois, en formations, et du suivi de l’utilisation de l’argent.

Enfin, le service public de l’emploi verrait son rôle transformé et élargi, en appui aux salariés et à leur sécurisation, et en couplage étroit avec les instances de formation et en particulier la formation supérieure. La mobilisation des autres services publics économiques et sociaux à l’appui de la sécurisation de l’emploi et de la formation est tout autant indispensable.

Elle concernerait le rôle social des entreprises, les pouvoirs d’intervention des travailleurs et le rôle des institutions financières.

Ces réformes pourraient être mises en application immédiatement pour les unes, progressivement pour d’autres, de telle manière que réformes sociales, formations, embauches, accroissement des ressources avancent ensemble, se nourrissent mutuellement en s’appuyant sur un changement de l’utilisation de l’argent et sur les pouvoirs d’intervention nouveaux des travailleurs du 21ème siècle. Une spirale vertueuse, ascensionnelle, une civilisation nouvelle se substituerait à la spirale infernale actuelle dans laquelle les néo-libéraux de toutes étiquettes entraînent le pays et qui tend à s'aggraver.

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    lzagorac valide l'idée
    a écrit : Visée civilisationnelle avec le projet harmonieux de sécurité de l'emploi et la formation 2020-11-20 18:07:42 +0100
    Une loi Sécurité Emploi Formation est indispensable.

    On doit cependant faire attention : la révolution informationnelle se poursuit avec de nouvelles accélérations dont toutes, ne sont pas forcément souhaitables.

    Les évolutions scientifiques et technologiques ne sont jamais neutres, mais le produit d’une recherche dans un sens prédéfini. En l’occurrence, avec le capitalisme, c’est bien le profit et non le bien public qui préside à la recherche. Avec le capitalisme, rappeler que science sans conscience n’est que ruine de l’âme est toujours pertinent.

    Prenons le cas des Télécommunications contemporaines.

    On observe une révolution technologique durable sur le fixe (du domicile comme du lieu de travail) avec l’obsolescence non programée du fil de cuivre et son remplacement par la fibre optique. Le capital traîne des pieds sur la mise en œuvre de cette évolution qui nécessite de gros investissements et de l’emploi pérenne.

    On observe en parallèle une succession de mini révolutions jetables sur le mobile avec une nouvelle génération tous les 5 ans : nouveau réseau et nouveaux terminaux pour arriver péniblement à une efficacité télécommuniquante équivalente à la fibre optique.

    On parle donc aujourd’hui 5G au grand public mais les “investisseurs” réfléchissent déjà en termes de 6G. Et cela alors que les zones clairsemées restent en 0G : ni mobile ni fixe car pas rentable de les y développer.

    Et ce qui a été réalisé jusqu’à présent l’a été parce que Service Public, puis France Télécom SA héritière du SP, et aujourd’hui Orange SA héritière de l’héritière qui méprise l’héritage : en France comme partout ailleurs dans le monde, le secteur à achevé sa mutation lucrative.

    La Révolution numérique c’est la donnée (poursuite de la révolution informationnelle) et sa valorisation.

    Les Télécoms c’est la transmission de l’information, et donc la transmission de la donnée.

    Le capitalisme c’est la valeur d’échange : la donnée n’a aucune valeur si elle peut être échangée, achetée et vendue.

    Il faut en finir avec cette absurdité qui nous mène droit dans le mur : il faut un Service Public des Télécoms pour le 21ème siècle.

    Le rôle d’un service public des Télécoms pourrait être de :
    - Renouer avec péréquation de service et péréquation tarifaire au nom de l’aménagement du territoire et contre la désertification des périphéries.
    - Penser un développement durable sur le mobile comme sur le fixe.

    C’est donc l’ensemble des opérateurs et de la filière qui est à nationaliser, avec internalisation de l’emploi.

    Plus que jamais un Service Public national des Télécommunications, en coopération renforcée avec celui des autres pays est nécessaire.
    lzagorac valide l'idée
    soutient l'idée de Loïc Boisson Visée civilisationnelle avec le projet harmonieux de sécurité de l'emploi et la formation je soutiens 2020-11-20 18:07:41 +0100
    antoinesavagnier valide l'idée

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