Pour paraphraser Georges Marchais.
La présence en France de millions de travailleurs immigrés et de membres de leurs familles, la poursuite de l'immigration posent aujourd'hui des problèmes. Il faut les regarder en face et prendre rapidement les mesures indispensables. Ce qui nous guide, c'est la communauté d'intérêts, la solidarité des travailleurs français et des travailleurs immigrés. Tout le contraire de la haine et de la rupture.
Certains prétendent que l'immigration massive de travailleurs est une nécessité, voire un bienfait du monde contemporain. Non, c'est une conséquence du régime capitaliste, de l'impérialisme. Des millions d'hommes sont contraints au cruel exil en terre étrangère, loin de leur ciel et de leur peuple, parce qu'ils n'ont pas de travail chez eux. Dans beaucoup de leurs pays, le colonialisme, le néocolonialiste, le développement inégal propre au capitalisme ont laissé des traces profondes où la lutte des classes a été annihilée par des nationalistes en tout genre. Ou bien encore les capitalistes qui dominent certains pays exportateurs de main-d'œuvre ne veulent pas ou ne peuvent pas résoudre les problèmes économiques et sociaux de leurs peuples et préfèrent tirer des profits immédiats de l'immigration, tout en affaiblissant par ces départs la classe ouvrière, qui au fond se vide pour mener la bataille dans leur propre pays ; malgré la lutte des forces les plus conscientes. Quant aux patrons et au gouvernement français, ils recourent à l'immigration massive, comme on pratiquait autrefois la traite des Noirs, pour se procurer une main-d'œuvre d'esclaves modernes, surexploitée et sous-payée. Cette main d'œuvre leur permet de réaliser des profits plus gros et d'exercer une pression plus forte sur les salaires, les conditions de travail et de vie, les droits de l'ensemble des travailleurs de France, immigrés ou non. Cette politique est contraire tant aux intérêts des travailleurs immigrés et de la plupart de leurs nations d'origine qu'aux intérêts des travailleurs français et de la France.
Dans la crise actuelle, elle constitue pour les financiers et le gouvernement un moyen d'aggraver le chômage, les bas salaires, les mauvaises conditions de travail, la répression contre tous les travailleurs, aussi bien immigrés que français. C'est pourquoi : nous devons nous interroger sur l'immigration.
Car au fond, ils contribuent à l'entrée clandestine organisée de travailleurs dépourvus de droits et soumis à une exploitation honteuse et inhumaine. Est il temps de faire un pause sur l'immigration officielle et clandestine qui subissent une crise de l’accueil et sont soumis à toutes les mafias tant qu'il n'y aura pas en Europe une authentique et réelle politique migratoire commune ? Dans le même temps, il faut naturaliser les travailleurs immigrés déjà présents en France s'il le souhaitent et stopper le regroupement familiale, maintenir et développer l'immigration étudiante, mieux contrôler les droits d'asile. Car à prêt tout, objectivement, avec un taux de natalité et de fécondité le meilleur d'Europe, l'immigration doit il être un phénomène naturel ?
Toutefois, il faut donner aux travailleurs immigrés les mêmes droits sociaux qu'à leurs camarades français. Nos propositions en ce sens sont les plus avancées qui soient.
Il faut instituer un nouvel ordre économique et politique mondial basé sur la coopération. Il faut une coopération fondée non sur les exigences de profits des multinationales et sur des conceptions colonialistes, mais sur des rapports équitables gagnants-gagnants correspondant en priorité aux besoins d'emploi et de développement de la France et des peuples d'autres pays. Cette question ne peut être ignorer.
Il faut résoudre d'importants problèmes posés dans la vie locale française par l'immigration. En effet, les immigrés dans de nombreuses communes sont rejetés et concentrer dans certaines villes, et surtout dans les villes dirigées par les communistes. Ainsi se trouvent entassés dans ce qu'il faut bien appeler des ghettos où les centres sociaux et des travailleurs migrants sont concentrés, des travailleurs et des familles aux traditions, aux langues, aux façons de vivre différentes qui parfois viennent du milieu paysans et sont dépourvus d'instruction. Cela crée des tensions, et parfois des heurts entre immigrés des divers pays. Cela rend difficiles leurs relations avec les citoyens qui ne comprennent pas par exemple la laïcité.
Quand la concentration devient très importante — ce qui n'a rien à voir, soit dit au passage, avec la notion non scientifique et raciste d'un prétendu « seuil de tolérance » dont nous ne parlons jamais — la crise du logement s'aggrave ; les logement bon marché font cruellement défaut et les marchands de sommeil profite de cette situation.
Les charges d'aide sociale nécessaire pour les familles immigrées plongées dans la misère deviennent insupportables pour les budgets des communes. L'enseignement est incapable de faire face, certaines familles plus fortunés scolarisent leurs enfants dans les établissements privés et les retards scolaires augmentent chez les enfants, tant immigrés que français dans les établissements publics où se concentrent toutes les difficultés. Les narcotraficants profitent de ses difficultés pour développer leurs business et diffuser leur narcoculture. Les identitaristes profitent de ses difficultés pour développer leurs thèses chauvines et fracturer la société.
Bref, les communes communistes sont seuls solidaires, dépasse largement leur part de solidarité pour des département ou des régions.
Les élus communistes, dans le cadre de leurs droits et de leurs moyens, multiplient les efforts pour résoudre ces problèmes difficiles au bénéfice de tous. Mais la cote d'alerte est atteinte : il n'est plus possible de trouver des solutions suffisantes si on ne met pas fin à la situation intolérable que la politique raciste du patronat et du gouvernement a créée en réduisant leurs moyens et en les laissant seul face à des problèmes nationaux.
C'est pourquoi nous exigeons une répartition équitable des travailleurs immigrés entre toutes les communes. Parler à ce propos d'électoralisme, c'est nous faire injure. Nous sommes juste humain et nous ne pouvons nous résoudre à voir la misère sans y apporter notre aide. Notre position ne date pas d'aujourd'hui. Les maires communistes de la région parisienne et les élus communistes de Paris ont toujours adopté, la déclaration dénonçant la concentration des travailleurs immigrés dans certaines villes et demandant une répartition équilibrée. Si elles avaient été appliquées par le pouvoir, ces mesures, pour lesquelles nous n'avons cessé de lutter, auraient permis d'éviter les difficultés actuelles.
Encore un mot sur le racisme. Rien ne nous est plus étranger que ce préjugé antiscientifique, inhumain, immoral. Non, il n'existe pas de races d'élite et de races inférieures.
Ne partagez-vous pas l'indignation qui nous soulève quand nous considérons les activités malfaisantes des passeurs, des trafiquants, des marchands de sommeil qui entassent des immigrés dans des conditions violant toutes les règles d'hygiène, de sécurité, de voisinage et que certains laissent comme à Marseille sans entraves comme les négriers d'autrefois ? La bataille des idées nous a permis de faire évoluer les conscience sur ce sujet et il est à l'actif des communistes. Il faut le dire clairement, ce sont des délinquants qu'il faut réprimer sans aucune pitié.
Tout ce que la morale humaine réprouve avec force, l'inégalité, l'injustice, le mépris, la cruauté, nous le repoussons, nous le combattons. C'est pourquoi, dans les entreprises et les cités, nous invitons les travailleurs immigrés et français non pas à se combattre entre eux, non pas à chercher des différences mais à unir leurs forces contre leurs vrais ennemis communs, les exploiteurs et ceux qui les servent. Nous les appelons à tracer ensemble le sillon sans renier l'histoire de chacun, à l'élargir sans cesse, pour libérer tous les hommes et toutes les femmes de la servitude et de la haine. C'est le sens de notre lutte pour la justice.
De très nombreux prolétaires musulmans aujourd'hui stigmatisé la comprennent et la soutiennent. Ses prolétaires sont à la fois stigmatisés par la droite extrême et l'extrême droite qui voudraient qu'ils abandonnent leur croyance, mais aussi par des impérialistes musulmans qui voudraient leurs imposer leurs normes moyenâgeuses. Alors que les chiffres montrent qu'il s'intègrent parfaitement à la société française.
Nous déplorons que l'immigration soit au cœur d'une opération politicienne qui prend les immigrés comme prétexte et ne peut en définitive que leur nuire et en particulier les immigrés de confession musulmane.
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