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Réussir la transition écologique - France en commun

Pourquoi ne faut-il pas vendre EDF?

HERCULE! Pourquoi ne faut-il pas vendre EDF? Ce qui me semble le plus important à EDF aujourd’hui, c’est de reprendre possession de l’outil de travail. Aujourd’hui les salariés d’EDF sont managés comme dans une entreprise privée. Rien ne nous laisse penser qu’EDF est une entreprise nationalisée. Rien ne nous laisse voir que les salariés sont copropriétaires de leur entreprise, de leur outil de travail. Quand dans les mentalités l’outil de travail ne nous appartient pas, il n’y a qu’un pas pour que les directions d’EDF osent proposer de vendre, de proposer le plan Hercule. Je travaille à EDF, c’est mon entreprise, mais je n’ai aucun pouvoir sur mon travail concret. C’est toujours ma direction qui décide du travail à faire et comment le faire. Je me bats au quotidien pour me réapproprier mon outil de travail, pour décider de comment je veux travailler. Mais je me heurte à un mur. La mentalité est au management à la performance, au profit. Pourquoi se réapproprier l’outil de travail? Parce que j’ai conscience d’être dans une entreprise communiste (voir Marcel PAUL, Ambroise CROIZAT)et je veux décider de comment je veux travailler, de ce que je veux faire. Je veux décider de combien je veux vendre l’électricité que je produis. Je veux avoir le pouvoir sur mon travail. Je veux savoir combien de profit je fais, pour pouvoir décider de quels investissements je veux faire avec ce profit. Investir en Angleterre, en Chine, faire de l’EPR, de l’éolien, du solaire; Est ce que je veux m’ouvrir à la concurrence européenne, vendre les barrages hydroélectriques pour renflouer financièrement les caisses d’EDF? Cela fait des années qu’à EDF, je ne participe à aucune décision. Je ne maîtrise rien. Pour me faire entendre, je fais grève, je manifeste pour dire NON à ceci, NON à cela et après j’attends que ma direction me dicte mon travail. Si je ne veux pas du plan Hercule à EDF, ce n’est pas par crainte que nous n’arrivions plus à gérer le flux énergétique du pays, ni parce que nous maîtrisons parfaitement les structures avec un grand savoir-faire et du retour d’expérience de plusieurs dizaines d’années, ou parce que NOUS à EDF nous pratiquons le tarif unique et que nous sommes une entreprise intégrée. Le combat est ailleurs, il faut se battre pour reconquérir l’outil de travail, pour qu’EDF/GDF soit de nouveau une entreprise entièrement communiste, comme l’a créé Marcel PAUL lorsqu’il a nationalisé EDF/GDF. Il nous a donné les clés, et montré le chemin pour faire d’EDF/GDF un exemple grand ampleur d’une entreprise communiste pour sortir du système capitaliste. A EDF/GDF nous avons oublié qui nous étions, et le capitalisme prend possession petit à petit de l’entreprise pour la transformer à son image. EDF/GDF est une entreprise qui a été créée par les communistes en 1946 non pas pour relever la France de l’après-guerre mais pour que les salariés en soient copropriétaires et qu’ils décident de leur travail concret et abstrait. Pour montrer comment nous pouvons sortir du système capitaliste mortifère et en faire un exemple. Redevenons copropriétaires de notre entreprise et après nous déciderons ensemble du plan Hercule. Demain les salariés d’EDF/GDF iront de nouveau dans les rues, et feront de nouveau grève pour dire NON à la casse d’EDF, contre les arguments du capitalisme. NON au capitalisme, NON au profit… NON, il faut nous battre POUR LE SYSTÈME COMMUNISTE mis en place qui existe déjà et qui fonctionne si bien depuis tant d’années. Il faut généraliser ce qui a été créé en 1946 pour EDF/GDF et avant pour SNCF et les autres entreprises nationalisées pour enfin sortir des mentalités capitalistes et mettre au goût du jour le communisme à la française, avec ses grandes institutions: - le salaire à vie à la qualification personnelle (en attribuant le salaire non plus aux emplois, mais aux personnes) - la socialisation salariale de la valeur (cotisations sociales: patronales et salariales qui représentent 750 milliards d’euros du PIB) - la copropriété d’usage de l’outil de travail (où nous sommes copropriétaire des entreprises et des services publics où nous travaillons) - la subvention de l’investissement (finançons l’investissement par une cotisation économique et une création monétaire sans crédit). Pour sortir du capitalisme il faut reprendre le pouvoir sur le mode de production de la valeur, du travail. Il nous faut transformer le mode de production; la valeur; le travail, c'est-à-dire: - Le régime de propriété de l’outil de travail - Le statut du producteur. Il faut changer ce qui est au fondement de la création des richesses. Il faut arrêter de se battre pour récupérer son argent, au capital. Il faut se battre pour lui prendre son «pouvoir» sur le «travail» qui est producteur de l’argent.

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