Depuis la sédentarisation et la domestication du végétal les paysans s'efforcent de sélectionner les plantes les plus à même de répondre aux exigences humaines (on a choisi par exemple des blés avec des tiges plus courtes pour réduire l'effet du vent). La découverte de la génétique et le perfectionnement de nos techniques de sélection au XXème siècle ont participé à augmenter considérablement la productivité à l'hectare. Aujourd'hui le principal enjeux est de sélectionner les futures plantes capables de s'adapter au changement climatique (température en hausse, développement des bio-agresseurs etc). Cependant cette production est dominée par des intérêts privés type Bayer. La production semencière est une affaire bien trop sérieuse pour la laisser aux capitalistes. D'elle dépend la souveraineté alimentaire de la Nation. Elle demande la coopération de toutes les forces productives de la filière au sein d'un service public de la recherche et de la production semencière. Ce dernier devrait faire travailler étroitement scientifiques, agriculteurs et citoyens afin de répondre aux enjeux économiques, écologiques et sociaux.